Extraits du cahier central d'illustration de l'ouvrage "Les traites et les esclavages. Perspectives historiques et contemporaines" (M. Cottias, E. Cunin, A. de Almeida Mendes), Kartahla-Ciresc, 2010
Introduction
Dans les campagnes haïtiennes, la première question que se posent entre eux deux zabitan1 (paysans) qui ne se connaissent pas est : Ki bitasyon nou soti ? (« De quelle habitation viens-tu ? »). Le complexe agro-industriel de la grande plantation connue aux Îles françaises d'Amérique sous le nom d’habitation2, à la fois entreprise rurale et petit village, est en effet aujourd’hui encore la première et plus petite unité pratique de vie, de référence et de reconnaissance de base, le véritable creuset de la société créole, premier lieu de l’élaboration historique de l’identité socio-culturelle spécifique des Îles.
Comme dans l’ensemble des sociétés créoles antillaises, qu’elles soient francophones, anglophones, ou hispanophones, la grande plantation fut, en effet, le cadre de vie, de mort et de travail quotidien de la majorité des esclaves – nègres à talents, le plus souvent créoles, ou nègres de houe, en grande majorité bossales. Elle a perduré longtemps après les abolitions de l’esclavage. L'habitation, dont la structure était répétitive, comprenait toujours des bâtiments d’habitation et d’exploitation, des terres et leurs plantations et des moyens de travail en hommes, des esclaves en l'occurrence pour la plupart mais aussi quelques cadres blancs ou de couleur, des animaux et des ustensiles. Au sommet de la hiérarchie du système régnait la grande sucrerie3.
Qu'on les qualifie de sémiophores, à l'image de Pomian ou Hartog qui les définissent comme objets patrimoniaux visibles investis de significations, voire de pyramides dans lesquelles Derrida voit le tombeau de l'âme4, les vestiges du système de plantation esclavagiste établi par la colonisation française en Haïti à travers ses nombreuses traces matérielles architecturales – plus de 8500 exploitations rurales (les habitations) et leur environnement bâti, routier, urbain, militaire et religieux – constituaient il y a encore quelques années dans la première république noire du monde un véritable conservatoire du patrimoine historique de l’économie esclavagiste du XVIII siècle, hautement signifiant et toujours largement visible, notamment dans les campagnes, mais de plus en plus souvent en état de péril imminent.
A ces habitations sont restés attachés dans la mémoire populaire les noms – parfois très légèrement déformés par la langue créole – des anciens colons propriétaires, ce qui les rend aisément identifiables à partir de la cartographie ancienne et des sources d'archives, telle l'Indemnité dite de Saint-Domingue, bien plus précises en général que les documents actuels. Ces vestiges d'habitations apparaissent subitement à intervalles réguliers au détour des routes, au-dessus des champs de cannes sous la forme d'un toit ou d'une haute tour qui, pour le voyageur quelque peu curieux et attentif, constituent de véritable sémaphores l'appelant à quitter la route principale pour s'enfoncer dans ce qu'on appelle significativement en Haïti le pays en dehors. C'est une véritable invitation à rechercher et connaître l'histoire de ce pays et de ce peuple si particuliers, notamment lorsqu'on est français et que l'on sait que la grande majorité des esclaves vivaient sur ces habitations rurales aux noms français, cœur de la vie haïtienne traditionnelle. C'est ainsi personnellement que s'est éveillée en moi vers la fin des années 1970 une vocation d'historien qui m'a ensuite accompagné pendant plus d'une quarantaine d'années5.
A l'origine donc est une prise de conscience à caractère quasiment muséographique. On peut en effet parler d'un véritable musée ou conservatoire à ciel ouvert hébergeant la plus importante collection mondiale d'objets visibles chargés de signification sur le sujet de l'esclavage, à laquelle l'Unesco et d'autres organismes internationaux se sont périodiquement et ponctuellement intéressés.
Etat des lieux : les vestiges de la société d’habitation coloniale en Haïti, un patrimoine mémoriel de l’esclavage en péril
Lorsqu'en 1989, dans le cadre de la commémoration du Bicentenaire de la Révolution française en Haïti, mes étudiants de l'ENARTS (Ecole Nationale des Arts d’Haïti) décidèrent de présenter à l'Institut Français d'Haïti au public de la capitale (Port-au-Prince) cette part méconnue du patrimoine national sous la forme d'une exposition de photographies réalisées par leur professeur autour d'une maquette de sucrerie, ils eurent à cœur de faire inscrire en frontispice sur un grand panneau à l'entrée de la salle : Les sucreries sont la sueur et le sang de nos aïeux : il faut les respecter. Cette formulation traduisait éloquemment le tout récent surgissement de la prise de conscience patrimoniale dans une fraction significative de l'élite urbaine. Elle faisait suite à un cours d'histoire de niveau licence que je dispensais en quatrième et dernière année d'études dans cet établissement national d'enseignement supérieur sous l'intitulé Histoire et Civilisations des Amériques et patrimoine national dans les premières années de la fondation de l'établissement en 1987.
Il n'existait pas alors d'autre enseignement ou formation similaires au sein de l'Université d’État d'Haïti ou ailleurs. Seule la Faculté d'Ethnologie s'était intéressée très ponctuellement au sujet dans les années 1960 sous l'impulsion du docteur Jean Price Mars, l'immortel auteur d'Ainsi parla l'Oncle, alors Recteur de l'Université, et ensuite de son Doyen, le docteur Jean-Baptiste Romain, auteur d'un ouvrage sur les noms de lieux historiques du Nord6, qui publiait notamment dans sa Revue de la Faculté d'Ethnologie quelques articles historiques du grand spécialiste français Gabriel Debien sur les sucreries Bréda et la caféière Dartis7.
A mon arrivée en Haïti en 1975, seuls quelques érudits, membres de la Société Haïtienne d'Histoire et de Géographie, les Frères de l'Instruction Chrétienne, notamment le Frère Lucien, bibliothécaire, l'ingénieur Albert Mangonès, Jean Fouchard, Kurt Fischer et Gérald Fombrun, avaient eu l'occasion de prendre quelques photos de ces vestiges d'habitations qui avaient tant impressionné l'ambassadeur de France Léon-Eugène-Aubin Coullard-Descos, auteur sous son nom de plume d’Eugène Aubin dans les premières années du XXe siècle d'un ouvrage illustré de 32 phototypies et deux cartes en couleur8.
Entre 1975 et 1990, à partir de repérages effectués dans des documents d’archives des XVIIIe et XIXe siècles suivis d’explorations et d’enquêtes d’archéologie industrielle de terrain, j'ai pu prendre plus de 2 500 clichés de vestiges de la société d’habitation coloniale esclavagiste de Saint-Domingue et de son environnement urbain, militaire, religieux ou naturel, afin de tenter de garder trace d’un patrimoine menacé.
Ces clichés concernent, pour ce qui est des habitations, d'abord les sucreries (40% de toute la fortune coloniale avec 900 unités de production sur seulement 14% des terres, dans les grandes plaines), les plus prestigieuses, sources des plus grandes fortunes, y compris pour une élite d'hommes de couleur, avec des ateliers de centaines d’esclaves (2 à 300 en moyenne et jusqu'à plus d'un millier), et un investissement en matériel élevé dans un cadre dont les plans, gravures et inventaires d'époque, et surtout les vestiges actuels disséminés dans les campagnes haïtiennes, révèlent l’organisation immuable entre bâtiments d’exploitation et d’habitation : au vent, au bout de la grande allée ouverte par un portail monumental à deux ou quatre piliers et grille en fer forgé, la Grand-case [maison de maître] en position dominante dans son enclos, avec ses annexes et dépendances (cuisine, poulailler, jardin, entrepôts, remises, cases des domestiques…) ; au devant, la savane (ou « la cour ») où paissent les bêtes ; plus loin, sous le vent, pour éviter aux maîtres bruits, odeurs et risques d’incendie, les installations industrielles (aqueducs, moulins, sucreries, purgeries, étuves…), puis le quartier des esclaves ; le tout entouré de terres réservées aux plantations de la denrée exportable (la canne à sucre) et de vivres alimentaires pour l’atelier (bananes, manioc, riz, patates…). D'autres clichés concernent ensuite les caféteries du front pionnier des mornes (les hauteurs, elles étaient plus de 3 000 à Saint-Domingue, occupant 60% des terres cultivées, avec parfois très peu d'esclaves), aux mains le plus souvent des nouveaux arrivants de la classe des Petits-Blancs les moins fortunés et des Hommes de couleur. Mais les Grands-Blancs ne négligeaient pas d'investir dans ce secteur en complément des revenus de leurs sucreries ou en dotant leurs fils illégitimes dans ces quartiers reculés. Viennent ensuite les cotonneries, souvent associées aux indigoteries (environ 3 000 chaque), en zones arides, autrefois première source d'établissement pour les anciens habitants, mais dont très peu de vestiges subsistent, à l'exception des bassins, étant généralement en bois. Il n'y avait plus de cacaoyères à Saint-Domingue depuis leur destruction par la dernière grande tempête, à l'inverse des Petites Antilles, et l'on ne voit plus de traces des briqueteries, poteries et places à vivres. Mais il reste bon nombre de guildiveries, compléments naturels des sucreries qui fabriquaient le tafia, aujourd'hui clairin, obtenu en distillant les résidus de la fabrication du sucre (mélasses, écumes), et quelques chaufourneries (pour fournir la chaux des constructions). Très rarement enfin trouve-t-on des hangars à sécher le tabac, comme sur l’habitation Gérard dans la plaine des Cayes.
Sur toutes les habitations, la hiérarchie servile passait des domestiques de la Grand-Case, au contact direct du maître, souvent mulâtres, et des ouvriers spécialisés, dits nègres à talents, souvent créoles, aux nouveaux venus d'Afrique, nommés bossales, et aux femmes, affectés aux travaux agricoles des champs, les plus pénibles, comme la coupe de la canne, ou répétitifs (cueillette, ramassage, sarclage, amarrage…), sous les noms de « nègres de jardin » ou « de houe ». Pour résumer, on doit se souvenir, dans ce qui a trait essentiellement aux éléments de composantes sociales qui en résultent pour l'ensemble des classes de la société coloniale, que l'organisation reposait entièrement, rappelons-le, sur le principe intangible du « préjugé de couleur » concrétisé en une structure pyramidale allant du Blanc, unique régnicole (seul possesseur de l'ensemble des droits de sujets du royaume), au Noir ou Mulâtre esclave (régi par un code royal particulier relatif à la police des habitations, dit Code Noir) en passant par la classe intermédiaire des Libres de couleur, pourvus de droits économiques mais non politiques et ne pouvant jamais accéder, quelle que soit leur nuance, à la qualité première de Blancs.
Tous ces clichés apportent, dans le détail des observations que l'on peut faire en les étudiant, d'indubitables témoignages de vie sur des points souvent méconnus du quotidien des esclaves. On pourrait se demander, par exemple, pourquoi on voit tant de manchots dans les inventaires de sucreries. Et dans les cases à moulins subsistantes, un peu partout, une petite niche pratiquée au coin de deux des quatre murs. Interrogés sur son utilité, quelques anciens pouvaient encore répondre qu'il s'agissait de la plas koutla, c'est-à-dire un endroit où l'on laissait en permanence une machette pour intervenir d'urgence en coupant la main ou le bras pris dans les rôles du moulin. De même, l'escalier que l'on voit au bout de la dalle de l'aqueduc, juste avant le déversoir, mène à une écluse que l'on doit fermer le plus rapidement possible pour arrêter l'alimentation en haut et donc la marche du moulin en cas d'accident de ce type.
Ces accidents arrivaient souvent la nuit avec la fatigue des équipes qui travaillaient en continu par quarts (une fois coupée la canne s'aigrissait en trois jours) et, surtout, au moment où l’on repliait la canne à la sortie du premier pressage pour la passer une seconde fois entre les rôles afin de bien exprimer tout le suc. Les rôles et la machinerie étaient d'ailleurs sur un socle en maçonne assez élevé comme on le voyait encore sur les trois dernières sucreries fonctionnant à l'ancienne dans les années 80 (Pivert, Guillon, Delugé). La question primordiale de l'aération dans ces climats chauds était réglée par trois grandes portes dans les cases à moulin carrées en plus de l'espace ouvert de la Grande Roue, et dans les sucreries par de très beaux doubles toits qui servaient aussi à évacuer la fumée par courant d'air. Une grand ingéniosité présidait enfin aux systèmes d'irrigation par prises d'eau, bassins de distributions, portes-écluses et canaux cimentés, et dans les champs, par un arrosage en carrés limités par des levées ou butées de terre que l'on ouvrait successivement dans a pente (système toujours en cours). Le maître arroseur était un personnage important de l'atelier, autant que le vannier municipal aujourd'hui. La longueur et la pente des aqueducs était fonction de la l'éloignement de la prise d'eau.
On apprend beaucoup sur les conditions de logement lorsqu'on la chance de trouver des bâtiments en dur, sur les caféières notamment en raison du froid et de l'humidité (à Guibert trois rangées de cases bien alignées, avec pignons), ou, très rarement en plaine (comme à Pémerles, une suite horizontale de cases cimentées avec fontaine à l'entrée). Lorsqu'on met en rapport le nombre d'esclaves et celui des cases, on trouve souvent qu'elles n'hébergeaient pas plus de 4 à 5 personnes. En dur également, de belles étuves d’allure particulièrement soignée, souvent doubles et toujours circulaires à l'intérieur quelle que soit la forme extérieure (bel ensemble à fronton à Meyer/Le Meilleur, toit intact à Dargout).
Il existe encore de nos jours dans les campagnes une sorte de sacralisation (ou d'effroi sacré) de ces constructions industrielles, principalement les fosses et taillevannes (canal d’échappement) des moulins (où vivrait le gros poisson « Lorela » à Duplà au Qaurtier-Morin) et les aqueducs (à Dargout, par exemple, de petites bouteilles d'eau colorée dans la dalle supérieure) qui sont devenus des lieux de « services » vaudous (cérémonies), voire de sacrifices de petits animaux (vu au moulin à bêtes de Lilavois en plaine du Cul-de-Sac), ou les étuves (à La Ferronnays, au Bassin Général), repères d'abeilles dont seuls ceux qui ont un pwen (pouvoir magique) peuvent retirer le miel, comme j'ai pu le voir en plusieurs endroits endroits. Les habitants nomment ces lieux mazi ou vyé bagay ansyen testaman là kot ansyen blan yo yo té kànn roulé kann (« de vielles choses [ou « masures », ruines] de l'ancien testament où les anciens Blancs pressaient la canne »). Certains anciens connaissent encore le nom de quelques ustensiles de sucrerie, l'un d'eux m'a même montré un jour en reproduisant le geste ancestral, comment on transvasait le sirop d'une chaudière à l'autre après l'avoir écumé avec la grande cuillère de bois que l'on maniait comme un rame. Les termes techniques anciens ont souvent subsisté (vesou, pour jus de canne ; rouler, pour passer la canne au moulin ; biter, pour élever une butée pour l’arrosage…) mais le nom traditionnel de chacune des six chaudières de l'équipage classique d’autrefois s'est perdu (la Grande, la Propre, le Flambeau, la Lessive, le Sirop, la Batterie). Toutefois, le nom du premier produit, sirop, voire sirop batterie à la Martinique, est resté en usage.
Certains édifices restent mystérieux, comme ce bâtiment bas voûté tout en longueur de l'habitation Dumay (anciennement Drouillard) que l'on a pu confondre longtemps avec le cachot de l'habitation Douillard Mahaudière à la Guadeloupe dont la gravure avait été publiée à l'occasion du procès du propriétaire qui y avait tenu aux fers pendant 22 mois sa domestique esclave Lucile accusée d'avoir empoisonné sa femme (gravure reproduite dans Au Temps des Isles à Sucre). Faut-il voir aussi des cachots dans deux petits bâtiments accolés de l'habitation Fleuriau difficiles à identifier ? Ou plutôt les restes du soubassement de la Grand-case primitive que l'on voit sur le plan de 1753 ? De même, la tourelle de la sucrerie voisine Caradeux adossée à l'aqueduc servait-elle comme on le dit à la surveillance des esclaves ? Le très beau pilier à l'arrière de la Grand-Case de Châteaublond est-il la trace d'une ancienne entrée à l'opposé de l'actuelle ? Tous ces bâtiments sont dans la plaine du Cul-de-Sac.
On peut être assuré, en revanche, que la pierre taillée dressée près du moulin Fleuriau, en pleine cour, laissant voir l'emplacement d'une plaque arrachée est, plutôt qu'une borne en cet endroit, la stèle funéraire du gérant Rasseteau empoisonné en 1777 par des esclaves. Les plaques de marbre coloniales des cimetières ont été généralement retournées pour être réutilisées (vieux cimetière de Caradeux), mais le mausolée du Gouverneur Victor-Thérèse Charpentier d'Ennery est resté intact en ville dans l'ancien Cimetière Intérieur de la place Sainte-Anne.
En dehors des vestiges historiques urbains ou militaires, les ruines des quelque 8 500 habitations coloniales – le plus important réseau d’exploitation des Antilles – constituaient encore alors il y a peu un patrimoine d’une exceptionnelle richesse qui nécessitait protection car il était très menacé et fragilisé par les déprédations climatiques (ouragans, pluies, séismes…) et humaines (pillage des pierres de construction).
Se sont posées dès lors les habituelles questions liées ordinairement à la problématique muséale en termes de soucis de conservation, fixation, restauration, historisation, médiation, transmission, diffusion… pour que ces biens culturels de la catégorie des monuments historiques, très exposés, puissent, en devenant patrimoniaux, assurer leur rôle de lien avec le passé. Mais quid aujourd’hui ?
1 Ce terme créole désignait au XVIII siècle à Saint-Domingue un grand propriétaire terrien possesseur d’une habitation alors qu’aujourd’hui en Haïti, il s’applique (non sans quelque fierté à la campagne mais de manière plutôt péjorative en ville) au plus modeste paysan.
2 L’emploi de ce terme est le seul convenable en français, celui de plantation (plutôt américain, l’anglais classique préférant celui d’estate) ne correspondant en français qu’à une partie de l’ensemble, celle qui est cultivée.
3 Pour plus de détails, voir Jacques de Cauna, « Aperçus sur le système des habitations aux Antilles françaises. Vestiges architecturaux et empreinte aquitaine en Haïti (ancienne Saint-Domingue) », dans dir. Ch. Lerat, Le Monde caraïbe. Echanges transatlantiques et horizons post-coloniaux, Pessac, MSHA, 2003, p. 133-152.
4 Krzysztof Pomian, Musée archéologique : art, nature, histoire, Le Débat, vol. 49, no. 2, 1988, pp. 57-68, Musées et patrimoines, dans Patrimoines en folie (dir. Henri Pierre Jouly), Ed. MSH Paris, 1990, 3 partie, p. 177-198, François Hartog, Régimes d'historicité. Présentisme et expériences du temps, Ed. Seuil, 2003, p. 166, Jacques Derrida, Le puits et la pyramide, Marges de la philosophie, Paris, Minuit, 1972, p. 81-94.
5 Voir, en matière de bilan d'étape jusqu'en 2015, Jacques de Cauna, Fleuriau, La Rochelle et l'esclavage. Trente-cinq ans de mémoire et d'histoire, Paris, Les Indes Savantes, 2017.
6 Dr J.-B. Romain, Noms de lieux d'époque coloniale en Haïti, essai sur la toponymie du nord à l'usage des étudiants, Port-au-Prince, Imprimerie de l'Etat, 1960.
7 Gabriel Debien La sucrerie Bréda du Haut-du-Cap, 1785, Revue de la Faculté d'Ethnologie, Port-au-Prince, Imp. de l’État, n° 10, 1965, Sucrerie Bréda de la Plaine-du-Nord, Id. n° 11, 1966, Une caféière-résidence [Dartis] aux Grands-Bois, Id., n° 6, 1961.
8 Eugène Aubin [Léon Descos], En Haïti : Planteurs d'autrefois, nègres d'aujourd'hui, Paris, Armand Colin, 1910.