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Le blog de Jacques de Cauna Chaire d'Haïti à Bordeaux

Conférence à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Un retour historique sur l'année de commémoration 2004

27 Novembre 2022, 17:56pm

Publié par jdecauna

Amphithéâtre de l'EHESS, 105 Boulevard Raspail, 75006, Paris. Cliquez sur le lien : https://www.canal-u.tv/intervenants/cauna-jacques-de-028540484
Amphithéâtre de l'EHESS, 105 Boulevard Raspail, 75006, Paris. Cliquez sur le lien : https://www.canal-u.tv/intervenants/cauna-jacques-de-028540484

Amphithéâtre de l'EHESS, 105 Boulevard Raspail, 75006, Paris. Cliquez sur le lien : https://www.canal-u.tv/intervenants/cauna-jacques-de-028540484

Toussaint Louverture et l'indépendance d'Haïti

La conférence que vous pourrez suivre en cliquant sur le lien https://www.canal-u.tv/intervenants/cauna-jacques-de-028540484  (puis sur l'image qui apparaîtra) a été donnée il y a 16 ans déjà, le 14 mars 2006 à la Maison des Sciences de l’Homme, boulevard Raspail, au moment où venait de naître le réseau thématique prioritaire du CNRS RTP Esclavages. L’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) nous invitait alors à la 3e édition de la Journée d’Histoire des Sensibilités. Une autre manière d'écrire l'histoire Amériques-Caraïbes-Europe ​​​​ dans le cadre du projet quadriennal (Cerma-Unité Mixte  de Recherche UMR 8168) coordonné par Frédérique Langue, directrice de recherches au CNRS, et Sandra Pesavento, professeure à l'Universidade Federal de Rio Grande do Sul (Brésil). Cette 3eme édition portait cette année sur le thème "Histoires singulières et sensibilités", et réunissait des spécialistes venus du Brésil, du Mexique, du Chili, des Etats-Unis, d'Espagne et de France. Pour plus de précisons sur la teneur thématique de ce projet, voir le texte publié dans Enquêtes, n°19, rubrique Histoire et anthropologie des sensibilités à l’adresse : http://www.ehess.fr/cerma/ 

Il s’agissait pour ma part, de présenter la biographie du personnage de Toussaint Louverture, objet de ma récente publication Toussaint Louverture et l’Indépendance d’Haïti. Témoignages pur u bicentenaire (Paris, Karthala, 2004), dans une perspective au carrefour des disciplines de l’histoire sociale, de l’anthropologie et de l’ethnologie et en ma qualité de professeur d’Histoire Moderne et Civilisations à l’Université de Pau, docteur d’État ès Lettres et Sciences Humaines de la Sorbonne, ancien membre du Comité  directeur de la Société Haïtienne d'Histoire et secrétaire-général du Comité Haïtien du Bicentenaire, Directeur du Centre de Recherches Historiques de l’Institut  Français d’Haïti.

On y trouvera notamment les principales représentations de Toussaint Louverture et son véritable portrait retrouvé en 1989 ainsi que ceux des membres de sa famille et de sa descendance en Aquitaine conservés en Haïti, constituant la majeure partie du cahier iconographique central de l’ouvrage précité et inédits en France à l’époque, avec également des photos des premières reconnaissances mémorielles de lieux à Astaffort (château du Parc) et Bordeaux (apposition d’une plaque au 44 rue Fondaudège sur la maison d’Isaac Louverture) pendant que se préparait au Musée d’Aquitaine la mise en place de l’exposition Bordeaux au XVIIIe siècle, le commerce atlantique et l’esclavage issue d’un travail effectué au sein du Comité bordelais de réflexion sur la traite et l’esclavage municipal.

Cette année de commémoration 2004 aura également fourni l’occasion du premier colloque d’importance organisé et tenu à Paris à l’EHESS, à l’initiative de doctorants en anthropologie et histoire essentiellement du Centre d’Etudes Africaines, sur la thématique de La Révolution haïtienne au-delà de ses frontières dans lequel je pus présenter une communication sur « Toussaint Louverture, entre trois ondes, trois cultures : africaine, créole, gasconne » qui permettait de redéfinir son rôle moteur dans l’organisation du soulèvement des esclaves en 1791 à la lumière d’une approche culturelle et civilisationnelle nouvelle (« huntingtonienne », accuseront cependant quelques détracteurs) ancrée sur des témoignages et des sources d’époque occultés par la doxa, cet ensemble hétérogène d’opinions et de préjugés populaires essentiellement fondé pour Toussaint sur un lyrisme patriotique ou universaliste selon les points d’optique mais débouchant immanquablement sur l’hagiographie moralisante (voir l’introduction dans le document joint).

 

 

J. de Cauna, Toussaint Louverture, entre trois mondes, trois cultures : africaine, créole, gasconne, dans La Révolution haïtienne..., Karthala, 2006

J. de Cauna, Toussaint Louverture, entre trois mondes, trois cultures : africaine, créole, gasconne, dans La Révolution haïtienne..., Karthala, 2006

Ce premier colloque fut suivi en juin 2006 d’un autre, international et regroupant plus de trois cent personnes, initié par le RTP Esclavages du CNRS créé en novembre 2005, dont l’idée directrice était celle d’opérer un grand rassemblement transgénérationnel et pluriel d’échange d’informations et de savoirs méthodologiques entre les principaux acteurs de « la question noire », récemment apparue sur le devant de la scène sociale : spécialistes reconnus du sujet, étudiants et doctorants en formation, intervenants associatifs et enseignants et pédagogues en exercice. Il s’agissait, entre autres, de combiner la présentation de bilans historiographiques sur les principaux résultats de la recherche francophone et des ateliers de réflexion regroupant des chercheurs confirmés sur des domaines précis de la thématique générale. Je me suis attaché personnellement à présenter « Les sources de l’histoire des esclaves aux Antilles » à travers les travaux de on maître Gabriel Debien ainsi que mes propres recherches de terrain en archéologie du système agro-industriel des plantations coloniales dont les derniers vestiges étaient encore bien présents dans les années 1980 en Haïti avant l’urbanisation galopante (voir la présentation introductive de cette communication en document joint).

Les Traites et les esclavages, Karthala, 2010

Les Traites et les esclavages, Karthala, 2010

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Vient de paraître

17 Novembre 2022, 16:50pm

Publié par jdecauna

Vient de paraître
Vient de paraître
Vient de paraître

Une remarquable somme généalogique et historique agrémentée d'une iconographie d'une exceptionnelle qualité  composée d'armoiries, de vues de châteaux et de portraits familiaux parmi lesquels se détache le superbe portrait en pied de la comtesse d'Arjuzon, Marie Agnès Françoise Pierre "Pascalie" Hosten, créole de l'Arcahaye (Saint-Domingue), dame d'honneur du palais de la reine de Hollande, Hortense de Beauharnais, fille de Joséphine et mère de Napoléon III. Elle était l'épouse du comte Thomas Marie Gabriel d'Arjuzon, pair de France et chambellan de Louis Bonaparte, roi de Hollande.

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Le Bulletin de la Société Martinès de Pasqually

17 Novembre 2022, 15:47pm

Publié par jdecauna

Le Bulletin de la Société Martinès de Pasqually
Le Bulletin de la Société Martinès de Pasqually

Chaque année, avec une remarquable régularité, le bulletin de la société savante bordelaise à vocation nationale et internationale vient apporter son lot de recherches inédites sur le personnage historique aussi méconnu qu'important du père du Martinésisme, sa vie, sa pensée, son oeuvre et sa diffusion, son entourage, les évolutions de l'Ordre et ses successeurs. Ce bulletin se caractérise en particulier par un renouvellement des études touchant un peu plus les éléments spirituels fondateurs aux sources de sa pensée et les parentés philosophiques liées à l'époque mais aussi à ceux qui l'ont plus récemment suivi auxquels un hommage mémoriel est rendu. 

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Plaques mémorielles de la famille de Toussaint Louverture à Astaffort

11 Novembre 2022, 17:18pm

Publié par jdecauna

Les plaques posées sur les maisons de Placide et de Rose Louverture à l'initiative de l'écrivain haïtien canadien Gabriel Osson.
Les plaques posées sur les maisons de Placide et de Rose Louverture à l'initiative de l'écrivain haïtien canadien Gabriel Osson.

Les plaques posées sur les maisons de Placide et de Rose Louverture à l'initiative de l'écrivain haïtien canadien Gabriel Osson.

Dévoilement de la plaque de la rue Tarnac à Astaffort : Les descendantes de Placide Louverture, Gabriel Osson et Jacques de Cauna
Dévoilement de la plaque de la rue Tarnac à Astaffort : Les descendantes de Placide Louverture, Gabriel Osson et Jacques de Cauna

Dévoilement de la plaque de la rue Tarnac à Astaffort : Les descendantes de Placide Louverture, Gabriel Osson et Jacques de Cauna

Discours officiels à la Mairie d'Astaffort

Discours officiels à la Mairie d'Astaffort

 

Vingt ans après

On ne peut que penser au titre de ce second opus des Trois mousquetaires d'Alexandre Dumas, dont le père, le fameux général Dumas Davy de La Paillèterie était né à Jérémie (Saint-Domingue, aujourd'hui Haïti)... et au retour de ses trois mousquetaires qui, comme on le sait étaient nos quatre gascons et béarnais d'Artagnan (Charles de Batz-Castelmore), Athos (Armand de Sillègue d'Autevielle d'Athos), Porthos (Isaac de Porteau) et Aramis (Henry d'Aramitz).

Cette excellente et émouvante initiative qui nous vient de l'autre côté de l'océan ne manque pas de nous rappeler tout ce que nous souhaitions voir s'accomplir il y a exactement vingt ans. Voici, à titre de curiosité et de référence ce que publiait en 2003 le journal de l'Association Généalogique d'Haïti. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer, et l'on ne peut que se réjouir aujourd'hui de voir ainsi se réaliser une part marquante des objectifs réunis au sein de la Chaire d'Haïti à Bordeaux et de la Fédération des Académies de Gascogne pour perpétuer nos liens transatlantiques avec les mondes américains. La présence de quatre descendantes directes de Placide Louverture issues des familles aquitaines Sabardu et Fontan a été particulièrement appréciée. Tout autant que le chaleureux accueil des autorités et du public d'Astaffort. A Astaffort, ce samedi 5 novembre, l'histoire, notre histoire, s'est réellement remise en marche...

Pour ceux qui voudraient approfondir la question, voici les références de quatre de mes publications sur le sujet :

- Toussaint Louverture. Le Grand Précurseur, Bordeaux, Editions Sud-Ouest, 2012, 351 p., nombreuses illustrations. Le dernier point en date de la recherche sur la biographie du grand personnage.

- Mémoires du Général Toussaint Louverture, annotés par Saint-Rémy, réédition critique de l’ouvrage de 1853 avec préface, notes, portrait original et édition du manuscrit original, Guitalens-L’Albarède, Ed. La Girandole, 2009, 280 p.

- Toussaint Louverture et l'indépendance d'Haïti. Témoignages pour un bicentenaire, Paris, Ed. Karthala et Société Française d'Histoire d'Outre-Mer, 2004, 299 p, 78 ill., généalogie, histoire et chronologie comparée [édition de textes et recherches personnelles].

- L’Eldorado des Aquitains, Gascons, Basques et Béarnais aux Îles d’Amérique, Biarritz, Éd. Atlantica, 1998, 541 p., prix de l’Académie Nationale des Belles-Lettres, Sciences et Arts de Bordeaux [publication de partie de La Colonisation française aux Antilles : les Aquitains à Saint-Domingue (17e-18e siècles), thèse de Doctorat d’État, Université Paris IV- La Sorbonne, 12 janvier 2000, 3 vol (437 p. + 410 p. + 12 travaux)].

Genèse : Journal généalogique et historique de l'AGH

Bicentenaire de la mort de TOUSSAINT LOUVERTURE

Jacques de Cauna

 

AGORA AQUITAINE-ANTILLES                                          

 Bordeaux, le 6 nov. 2002

Association à but non lucratif (loi 1901)

déclarée à la préfecture de la Gironde

le 14 octobre 2002 sous le n° 2/29842

Bicentenaire de la Mort de TOUSSAINT-LOUVERTURE

Projet global présenté par l'association Agora Aquitaine-Antilles,

Le 26 septembre 1854, cinquante et un ans après son père, Isaac Louverture, fils de Toussaint, décédait au 44 de la rue Fondaudège à Bordeaux, suivi en 1871 par son épouse et cousine Louise (dite "Coco") Chancy.

Il avait souhaité qu'après sa mort "les cendres des Louverture soient réunies au cimetière de la Chartreuse". Son frère Saint-Jean était mort jeune en 1804 à Agen, lieu du mariage la même année d'Issac et Louise et du décès en 1816 de leur mère, Suzanne Simon Baptiste, pendant que Placide-Séraphin-Clère, troisième frère, faisait souche non loin de là, à Astaffort, en y épousant en 1831 Joséphine de Lacaze, héritière du château du Parc. L'étonnante et exemplaire histoire de l'exil de Saint-Domingue (actuelle République d'Haïti) et de l'accueil en Aquitaine de la famille du "Premier des Noirs" avait commencé en fait avec l'arrivée de ses membres en 1802 à Bayonne où ils reçurent un accueil si chaleureux et bienveillant, aussi bien des autorités que de la population, qu'il fut décidé de les éloigner de ce port par crainte de les voir bénéficier de complicités pour un retour dans leur pays.

L'association Agora Aquitaine-Antilles se propose pour l'année 2003 de rappeler dans les lieux mêmes qui symbolisent son insertion la qualité de l'accueil reçu par la famille Louverture en Aquitaine en organisant ou fédérant les initiatives destinées à promouvoir une série de manifestations d'envergure autour du Bicentenaire de la Mort de Toussaint-Louverture dans les champs suivants :

- Organisation de manifestations commémoratives officielles, et, notamment, inauguration de plaques commémoratives à Bordeaux, Bayonne, Agen, Astaffort, en présence de représentants actuels de la famille Louverture originaires de France, d'Haïti, d'Afrique et d'Amérique.

- Constitution de bases de données bibliographiques et nominatives sur les relations historiques et mouvements de personnes entre les Antilles et l'Aquitaine.

- Edition ou réédition d'ouvrages historiques, conférences et participations à des séminaires universitaires, destinés à faire connaître les aspects positifs de la relation entre les deux régions.

- Actions de communication et diffusion en milieu scolaire et publication de documents pédagogiques dans le cadre de la nouvelle loi de 2001 sur les programmes d'histoire.

- Manifestations culturelles et artistiques telles qu'expositions d'art haïtien et de photographies, accueil de groupes musicaux, participation d'Haïti aux festivals culturels et artistiques locaux (Biarritz, Bordeaux, Agen), etc.

L'objectif central de l'association, en dehors de ses activités propres, est de fédérer les initiatives individuelles, associatives ou institutionnelles, sans se substituer aux structures existantes mais en leur apportant ses compétences en matière de montage de projets, programmation et recherche de financements, chaque structure conservant la maîtrise d'œuvre de ses projets.

Les actions retenues feront l'objet d'une programmation globale sur projets qui sera rendue publique et permettra de réaliser des économies d'énergie, de moyens et de coûts parallèlement à un gain en efficacité et lisibilité. Un descriptif précis et un budget prévisionnel seront établis pour l'ensemble de la programmation afin de faciliter la recherche de financements permettant la mise en œuvre des actions.

Dans un esprit de fraternité universelle et de refus des exclusions, il paraît plus que jamais important de réveiller aujourd'hui - après une longue occultation - les liens très forts de cousinage qui ont toujours existé entre les hommes et femmes d'Aquitaine et d'Haïti.

Jacques de CAUNA

 

   

   
   

  

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Un portrait inédit de Placide Louverture à restaurer

11 Novembre 2022, 16:54pm

Publié par jdecauna

Portrait présumé de Placide Louverture (c) Jacques de Cauna 2014

Portrait présumé de Placide Louverture (c) Jacques de Cauna 2014

Tout porte à croire qu’il s’agit en réalité d’un rarissime portrait de Placide Louverture

(article paru dans la Dépêche du Midi le samedi 5 novembre 2022). 

Ce journal est lu à Ajaccio, et c’est une bonne chose. Notre abonné insulaireBernard Bouisset nous lit en effet sur Internet, et l’article consacré à l’histoire agenaise de la famille de (notre édition de jeudi) particulièrement intéressé. Il nous a donc contactés, pour nous donner un complément d’information passionnant.
Rangé au fond d’un grenier

Retraité, Bernard Bouisset a passé sa jeunesse à Agen. Il est en effet le fils de Pierre – Jean Bouisset, qui travailla durant plusieurs décennies au service des préfets de Lot-et-Garonne (années 1955-1980). Erudit, il fut également vice-président de l’Académie des sciences, lettres et arts d’Agen.

Par ailleurs, la famille Bouisset possédait une résidence secondaire, à Lafrançaise, dans le Tarn-et-Garonne. Or, dans cette maison se trouvait rangé au fond du grenier un vieux tableau. Son état n’était pas suffisant pour qu’il soit exposé, mais un visage restait admirable : celui d’un homme noir. Tout porte à croire qu’il s’agit en réalité d’un rarissime portrait de Placide Louverture, fils du général-héros d’Haïti, et qui vécut à Astaffort de 1821 à 1841. Ce 5 novembre 2022, hommage lui sera rendu, puisqu’une plaque commémorative sera posée sur l’ancienne maison de Placide.

Cette affaire avait été révélée en 2014 par l’historien bordelais Jacques de Cauna – spécialiste de Saint-Domingue. En 2014, il avait rédigé un article pour le Bulletin de la Société académique, expliquant pourquoi selon lui ce tableau était exceptionnel, se rapprochant de l’unique représentation de Placide, sur un médaillon conservé à Port-au-Prince.

Dans cet article, riche d’informations sur la vie des descendants de Toussaint Louverture à Agen comme à Astaffort au début du XIXe siècle, Jacques de Cauna émet plusieurs hypothèses expliquant la présence de ce tableau dans la maison familiale des Bouisset, à Lafrançaise. Et depuis 2014… plus rien. Pierre-Jean Bouisset est décédé, et le tableau a été conservé dans la maison familiale. Le mystère l’encadre encore.

Nécessaire restauration

"Le tableau est abîmé par le temps, reconnaît son propriétaire, mais il a une valeur historique incontestable. Personne, hormis moi, ne semble s’y intéresser…" Ce précieux témoignage de la relation entre la région agenaise et la famille de Toussaint Louverture entre évidemment en résonance avec les cérémonies de ce jour à Astaffort. On imagine l’intérêt qu’il pourrait susciter à Agen, notamment au musée des Beaux-Arts.

Cette année, une représentation d’Agen datant de 1648 avait été léguée par une famille, le musée s’engageant au préalable à faire restaurer l’œuvre. Si un legs du tableau de Placide Louverture est un jour envisagé par les actuels ayants droit, il est fort à parier que le maire d’Agen (qui connaissait Pierre-Jean Bouisset) et le conservateur Adrien Enfedaque chercheront à voir l’œuvre. Devant ce Placide, ils ne sauraient rester de marbre.

Affaire (ou plutôt histoire) à suivre…

    Sébastien Bouchereau

Commentaire

Je trouve avec plaisir votre article au sortir des cérémonies commémoratives très largement suivies qui viennent d'avoir lieu à Astaffort en présence des descendantes de Placide. Je pense effectivement qu'il est important pour l'histoire, aussi bien celle de notre région que celle d'Haïti, que ce tableau soit pris en charge institutionnellement pour une restauration en préliminaire d'une présentation publique. Il faut savoir en effet que l'image que vous présentez provient d'un cliché que m'avait communiqué M. Bouisset et sur lequel j'ai travaillé pour obtenir une représentation améliorée qui fait quelque peu oublier l'état de délabrement du tableau qui nécessite une sérieuse et rapide action de préservation et restauration. J'ai évoqué à plusieurs reprises cette nécessité auprès du public et des autorités, y compris bien sûr à Agen, il y a maintenant près de huit ans (voir le blog Chaire d'Haïti à Bordeaux). Je reste naturellement à la disposition de tous les intéressés pour ce qui concerne mon champ de spécialisation en histoire d'Haïti.

Pr Jacques de Cauna, docteur d'Etat (Sorbonne)
CNRS/EHESS CIRESC Chaire d'Haïti à Bordeaux
Commandeur de l'Ordre National Honneur et Mérite d'Haïti
Président de la Fédération des Académies de Gascogne

 

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