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Le blog de Jacques de Cauna Chaire d'Haïti à Bordeaux

Bordeaux-Cienfuegos, Lieux de vie de la famille de Clouet à Bordeaux (1ère partie)

10 Novembre 2018, 09:51am

Publié par jdecauna

Fig. 1 : Rue Louis Combes autrefois Rue du Jardin (photo Richard Zébulon pour Philippe Prévôt). Fig. 2 : Plan de la ville de Bordeaux par Ernest Delpech, 1877.  Fig. 3 : Plan de Bordeaux, Guide Bordelais, 1891.Fig. 1 : Rue Louis Combes autrefois Rue du Jardin (photo Richard Zébulon pour Philippe Prévôt). Fig. 2 : Plan de la ville de Bordeaux par Ernest Delpech, 1877.  Fig. 3 : Plan de Bordeaux, Guide Bordelais, 1891.
Fig. 1 : Rue Louis Combes autrefois Rue du Jardin (photo Richard Zébulon pour Philippe Prévôt). Fig. 2 : Plan de la ville de Bordeaux par Ernest Delpech, 1877.  Fig. 3 : Plan de Bordeaux, Guide Bordelais, 1891.

Fig. 1 : Rue Louis Combes autrefois Rue du Jardin (photo Richard Zébulon pour Philippe Prévôt). Fig. 2 : Plan de la ville de Bordeaux par Ernest Delpech, 1877. Fig. 3 : Plan de Bordeaux, Guide Bordelais, 1891.

Lieux de vie de la famille de Louis de Clouet à Bordeaux

 

C'est en 1814 que Louis de Clouet, fondateur de la colonie de Jagua qui deviendra la ville de Cienfuegos, s'installe en France avec sa famille, au 15 rue du Jardin à Bordeaux. Né le 8 février 1766 à La Nouvelle-Orléans, alors espagnole depuis trois ans, il a 48 ans et son épouse, la créole Clara Lopez de La Peña y Marigny y Mandeville, 36. Il sont accompagnés des enfants issus de de leur mariage à La Nouvelle-Orléans le 1er octobre 1791 encore vivants à l'époque (ils en eurent quatorze en tout, dont treize morts avant leur père).

C'est la Restauration de la monarchie des Bourbons, après la première abdication de Napoléon le 6 avril 1814, qui est à l'origine de ce retour pour le fidèle officier royaliste des Bourbons d'Espagne qu'est Louis de Clouet. Sa fuite, déguisé, vers ce pays lors du retour au pouvoir de « l'Ogre » au moment des Cent-Jours (du 20 mars au 7 juillet 1815), puis son retour en France en même temps que Louis XVIII, confirment bien une fidélité royaliste sans failles dont témoigne cette émigration temporaire. Une procédure engagée à la Nouvelle-Orléans pour la saisie de la maison d'un de ses débiteurs montre que Louis de Clouet, qualifié de « sieur Brognier de Clouet », résidait « à Philadelphie » le 16 février 1814 (en instance de départ sans doute), date à laquelle il avait donné procuration au sieur Ladevèze et à un autre pour pouvoir « gérer et administrer conjointement ou séparément ses biens et affaires présents et à venir » en Louisiane1.

Les enfants nés à La Nouvelle-Orléans sont au nombre de six : Luis-Juan, ou Louis, né entre 1798 et 1801, capitaine à 21 ans, tué dans un duel à Bordeaux le 27 janvier 1822 ; Joseph-Alexandre, né le 6 octobre 1809, qui lui succédera à la tête de la colonie et épousera le 16 août 1838 Marie-Fanny Journu ; Marie-Clara-Victorine, née en 1794, future Madame Jabet (mariée à Bordeaux le 11 avril 1836 à Jean-Baptiste-Joseph-Siméon Jabet, négociant), et Claire « Clarisse », née en 1811, autre future Madame Jabet, mariée à Bordeaux à Jean-Baptiste-Joseph Jabet, négociant, le 3 mai 1834. Deux autres filles se marièrent à Bordeaux : Maria del Carmen, née en 1796, mariée le 17 juin 1816 avec Marcel-Théophile Sommereau, officier d'administration de la Marine, et Marie-Claire, née en 1798, mariée le 27 décembre 1816 avec Robert Barde. Quant à la benjamine, Victoire-Mathilde, elle est la seule à être née après l'arrivée à Bordeaux, le 23 décembre 1814, enregistrée sous le patronyme Brognier de Clouet.

Grâce aux documents familiaux détenus par les actuels propriétaires de sa maison à Bordeaux, on voit que Louis de Clouet avait choisi de s'installer en plein centre historique de la ville, sur l'emplacement de l'un de ses monuments les plus remarquables : l'ancien château de Puy-Paulin, dont il est souvent question dans les annales, devenu hôtel de l'Intendance à l'époque depuis le début du XVIIIe siècle. Le Livre de famille, écrit par un petit-fils du fondateur qui signe « vicomte de Clouet », précise en effet que « la famille habitait à cette époque le grand hôtel de la rue du Jardin, aujourd'hui rue Chaumet ». Mais l'identification de la rue n'est pas toujours très claire chez les historiens locaux. Auguste Bordes2, dans son Histoire des monuments anciens et modernes de la ville de Bordeaux, en évoque assez précisément la position lorsqu'il situe l'ancien château de Puy-Paulin : « cette habitation, située sur la place qui porte le nom de Puy-Paulin, s'étendait jusqu'à la rue du Jardin qui passe entre l'emplacement de cet ancien édifice et le cours de l'Intendance ». Louis Desgraves paraît plus précis mais se trompe sur la concordance des noms de rues anciens (je cite) : « L'espace délimité par le cours de l'Intendance, la rue Combes (anciennement rue Puy-Paulin), la place Puy-Paulin, et la rue Guillaume-Brochon (anciennement rue du Jardin) correspond à l'emplacement de l'ancien hôtel de l'Intendance »3. C'est l'inverse en réalité, et encore, ne s'agit-il que d'un partie de la rue : la rue du Jardin s'ouvrait en effet à partir du cours de l'Intendance (à l'époque « Fossés de l'Intendance », auparavant « Fossé de Campaure ») sur le tracé de l'actuelle rue Louis-Combes – on voit encore, sous la plaque, les mots « Rue du Jardin » gravés dans la pierre [Fig.1] – pour continuer par un angle droit sur l'actuelle rue Paul-Painlevé et s'achever dans la rue Neuve de l'Intendance (actuelle rue Guillaume-Brochon). Les plans d'époque confirment bien par ailleurs que la seconde partie de la rue du Jardin, après l'angle droit, était devenue la rue Chaumet, avant de changer à nouveau de nom plus tard pour aboutir à l'adresse actuelle du n° 4 rue Paul Painlevé. On voit le nom apparaître en deux parties à côté de celui de Puy-Paulin (« Chau »/« met », en H5) sur le plan indicateur de la ville de Bordeaux en 1877 par Ernest Delpech [Fig.2] ainsi que son amorce abrégée (« Chau. ») perpendiculaire à « Pl. Puy-Paulin » sur un plan-indicateur de Guide en 1891, entre les rues Louis-Combes (« Combes») et Guillaume-Brochon (« Gui. Bro. ») [Fig.3]

A SUIVRE

1 Dalloz aîné et Armand Dalloz, Jurisprudence générale, tome 30, Paris, 1853, p. 665-666.

2 Auguste Bordes, Paris, Bordeaux, Chez l'auteur, 1845, I, 168.

3 Louis Desgraves, Evocation du Vieux Bordeaux, Paris, Editions de Minuit, Vivisques, 1989, p. 59

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Bordeaux-Cienfuegos (Cuba). Bicentenaire de la fondation de la ville par Louis de Clouet

25 Octobre 2018, 17:21pm

Publié par jdecauna

 

Bordeaux-Cienfuegos (Cuba). Bicentenaire de la fondation de la ville par Louis de Clouet

Nous étions présents pour l'accueil de la délégation à la Mairie de Bordeaux et la présentation de l'exposition permanente du Musée d'Aquitaine Bordeaux au 18e s., le commerce transatlantique et l'esclavage  ainsi que pour une visite du centre-ville avec arrêt et commentaires sur le lieu de résidence du fondateur Louis de Clouet (précisions à venir dans un prochain article sur ce blog). 

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Une suite de sept pièces de tapisseries armoriées des rois de Navarre. Conférence de Jacques de Cauna à l'Académie de Béarn, au Cercle Anglais de Pau (parc Lawrence), le Jeudi 11 octobre à 15h

6 Octobre 2018, 17:16pm

Publié par jdecauna

Les armes de Navarre-Albret-Foix-Béarn, de Cauna et de Ventadour. Henri IV, Louis XIV et sa famille, la duchesse de Ventadour, gouvernante des enfants de FranceLes armes de Navarre-Albret-Foix-Béarn, de Cauna et de Ventadour. Henri IV, Louis XIV et sa famille, la duchesse de Ventadour, gouvernante des enfants de France

Les armes de Navarre-Albret-Foix-Béarn, de Cauna et de Ventadour. Henri IV, Louis XIV et sa famille, la duchesse de Ventadour, gouvernante des enfants de France

La 6e pièce de la suite de tapisseries armoriées des rois de Navarre et le tableau de Nicolas de Largillière sont liés par le dernier écu représenté en bas à droite de la tapisserie : parti, au premier, losangé d'or et de gueules (qui est de Cauna), au second, échiqueté d'or et de gueules (qui est de Ventadour).

Cet écu représente la filiation directe entre les deux maisons, qui passe par les alliances de la branche aînée de la maison de Marsan de Cauna avec les maisons de Caupenne, de Monluc, de Lauzières, marquis de Thémines, de La Guiche de Saint-Géran, et de Lévis, ducs de Ventadour, pour aboutir à Marie-Charlotte de La Mothe-Houdancourt, épouse de Louis-Charles de Lévis, duc de Ventadour et héritière de la baronnie de Cauna. La duchesse de Ventadour est représentée sur le tableau tenant en lisière l'arrière-petit-fils de Louis XIV sous les bustes d'Henri IV et de son fils Louis XIII. Le Grand Dauphin et son fils, le duc de Bourgogne, père du futur Louis XV sont victimes peu après d'une épidémie de petite vérole. 

 

 

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Journée du patrimoine au château de Caumale

2 Octobre 2018, 13:29pm

Publié par jdecauna

Journée du patrimoine au château de CaumaleJournée du patrimoine au château de Caumale

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Le château de Caumale sur TVPI

30 Septembre 2018, 08:24am

Publié par jdecauna

Aujourd'hui dimanche 30 septembre, et demain, dernier passage sur TVPI de l'émission enregistrée à Caumale en 2017.

Aujourd'hui dimanche 30 septembre, et demain, dernier passage sur TVPI de l'émission enregistrée à Caumale en 2017.

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Journée du Patrimoine au château de Caumale le dimanche 16 septembre 2018

14 Septembre 2018, 13:44pm

Publié par jdecauna

Après le Tricentenaire de La Nouvelle-Orléans, retrouvez les Amis de Caumale et la Fédération des Académies de Gascogne à Escalans (Landes) pour la journée portes ouvertes et ses traditionnelles visites costumées.

Après le Tricentenaire de La Nouvelle-Orléans, retrouvez les Amis de Caumale et la Fédération des Académies de Gascogne à Escalans (Landes) pour la journée portes ouvertes et ses traditionnelles visites costumées.

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Le Centre Généalogique des Landes à Orthez et Tilh - sortie du 23 août.

8 Septembre 2018, 08:08am

Publié par jdecauna

Orthez - La tour Moncade et le vieux bourg, la maison Jeanne d'Albret, l'hôtel de la Lune.
Orthez - La tour Moncade et le vieux bourg, la maison Jeanne d'Albret, l'hôtel de la Lune.Orthez - La tour Moncade et le vieux bourg, la maison Jeanne d'Albret, l'hôtel de la Lune.

Orthez - La tour Moncade et le vieux bourg, la maison Jeanne d'Albret, l'hôtel de la Lune.

Tilh - Eglise et maison Lassalle au début du 20e s., vestiges du château-fort. Le château de VillandrauTilh - Eglise et maison Lassalle au début du 20e s., vestiges du château-fort. Le château de Villandrau

Tilh - Eglise et maison Lassalle au début du 20e s., vestiges du château-fort. Le château de Villandrau

Points d'histoire

- La tour Moncade était accolée à un château seigneurial construit par le vicomte Gaston VII. En 1569, elle fut prise par les troupes protestantes de Montgoméry qui massacrèrent les catholiques de la ville le 24 août, trois ans exactement avant la Saint-Barthélémy.

- La maison Jeanne d'Albret avait été donnée en 1555 à la reine Jeanne d'Albret par Arnaud de Gachissans, seigneur de Sales, qui fut nommé gouverneur de Navarrenx en remplacement de son supérieur, assassiné sur ordre dans la rue parce que catholique, Bertrand de Gabaston de Bassillon, époux de Jeanne de Cauna, tante maternelle de Corisande d'Andoins. 

- C'est à l'hôtel de la Lune que le chroniqueur Froissard, qui y loga durant l'hiver 1388, rencontra Espain du Lyon qui lui fournit la matière de ses précieuses observations sur Gaston Fébus. 

- Le clocher de l'église, ancien donjon, la nef collatérale droite de l'église, partie de l'ancienne chapelle seigneuriale, ainsi que la maison voisine, autrefois "la salle", sont les derniers vestiges du château-fort de Tilh qu'Honorette de Navailles, demoiselle, transmit par mariage à noble Johan de Cauna, seigneur baron de Tilh, Agès, Misson et la salle de Loubieng en 1523.

- Le château de Villandrau a été acquis pour sa partie ancienne (aile des communs actuels) en 1679 par Honorat Dumont et remanié (partie centrale actuelle) par Jean-Pierre de Saint-Cristau entre 1779 et 1783. Curieusement, ces deux familles ont eu des représentants dans l'ancienne colonie française de Saint-Domingue... (voir J. de Cauna, L'Eldorado des Aquitains). Il appartient aujourd'hui par filiation directe à la famille Champetier de Ribes.

Pour en savoir plus, abonnez-vous au Bulletin du Centre Généalogique des Landes où ces points d'histoire seront plus largement développés dans la prochaine livraison de fin d'année.

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Ordre de Bon Temps

1 Septembre 2018, 17:13pm

Publié par jdecauna

Intronisation dans l'Ordre de Bon Temps du Consul des Etats-Unis à Bordeaux, S. E. Daniel E. Hall, et de M. Bernard Dalisson, président de l'association des pacaniers de Jefferson.

Intronisation dans l'Ordre de Bon Temps du Consul des Etats-Unis à Bordeaux, S. E. Daniel E. Hall, et de M. Bernard Dalisson, président de l'association des pacaniers de Jefferson.

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Fédération des Académies de Gascogne. Tricentenaire de La Nouvelle-Orléans à Caumale

1 Septembre 2018, 16:49pm

Publié par jdecauna

Journal Sud-Ouest, 13 août 2018

Journal Sud-Ouest, 13 août 2018

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Tricentenaire de la Nouvelle-Orléans à Caumale le mardi 14 août 2018. Le programme.

13 Août 2018, 16:23pm

Publié par jdecauna

Conférence illustrée de Jacques de Cauna à 15h : "De Gascogne en Louisiane. L'Amérique des Aquitains".

Conférence illustrée de Jacques de Cauna à 15h : "De Gascogne en Louisiane. L'Amérique des Aquitains".

L'Amérique des Aquitains : de Gascogne en Louisiane en passant par Saint-Domingue

     La célébration du tricentenaire de la Nouvelle-Orléans s'inscrit dans le cadre plus général de trois siècles d'histoire (16e-19e s.) d'une Amérique française dont l'héritage reste aujourd'hui important : des premiers colons et coureurs des bois de la Nouvelle-France, contemporains des aventuriers et flibustiers de la Caraïbe et de nos mousquetaires gascons aux planteurs créoles de Saint-Domingue réfugiés en Louisiane au début du 19e siècle dont la plupart étaient de familles gasconnes et aquitaines.

    Entre mythes et réalités, la commémoration nous offre l'opportunité de rappeler le contexte historique général qui aboutit à l'étonnant développement de la Louisiane, ainsi que quelques grandes figures marquantes, des frères d'Artaguiette d'Iron aux frères Laffite, en passant par La Mothe-Cadillac, Blaise d'Abbadie, Paul Lanusse, Davezac de Castéra, le baron de Laussat, Marie Laveau…, associés à un héritage protéiforme : social et politique, architectural, artistique, littéraire…, constitutif d'un art de vivre créole toujours bien vivant.

Jacques de Cauna, docteur d’État (Sorbonne), Cnrs.

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