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Le blog de Jacques de Cauna Chaire d'Haïti à Bordeaux
Site de la Chaire pluridisciplinaire d'Haïti à Bordeaux créée après le séisme du 12 janvier 2010 dans le cadre des activités du Centre international de recherche sur les esclavages du CNRS à l'EHESS. Histoire et culture d'Haïti et de Gascogne. Enseignement supérieur. Formation, suivi à distance, mémoires, thèses. Développement des liens entre la Caraïbe, la Gascogne et région Nouvelle-Aquitaine.
Dernier rappel ! Gascogne et Amérique à Caumale le 28 août
LA FEDERATION DES ACADEMIES DE GASCOGNE
ET
LE CHÂTEAU DE CAUMALE
Vous invitent au Congrès de la Fédération des Académies de Gascogne
qui se tiendra le Lundi 28 août 2017
autour du thème de l'indépendance américaine
au siège de la Fédération, château de Caumale à Escalans, 40310
sous la présidence du Professeur Jacques de Cauna,
Docteur d’État (Sorbonne), Cnrs / Ehess,
Commandeur de l'Ordre national Honneur et Mérite de la République d'Haïti
Mme Geneviève Fabre, vice-présidente, et Monsieur Pierre Fabre, secrétaire
perpétuel, accueilleront les participants à partir de 11 h.
Visite du château et déjeuner sur place sur inscription (Infos : 07 71 14 11 59 / 06 37 82 05 93)
Interventions de 15 h à 16 h 30 :
Nathalie de Rochambeau : Jean-Baptiste de Rochambeau, de Vendôme à Yorktown
Jacques de Cauna, Académie du Bassin d'Arcachon : Saint-Domingue, les Antilles et la guerre d'Indépendance américaine
Alexandre de La Cerda, Académie des Jeux Floraux de Toulouse : Sur les traces de La Fayette en Gascogne et au Pays Basque
A l'issue des interventions, il sera procédé à des nominations au Bureau de la Fédération
et des intronisations dans l'Ordre du Bon Temps
Vernissage de l'exposition Benjamin Franklin à 17 h,
présentée par M. Jérôme Danard, président national de France-Etats-Unis d'Amérique
Académiciens, chercheurs, professeurs, universitaires, écrivains, érudits, artistes, intellectuels,
personnalités et grands noms de Gascogne et d'ailleurs... se retrouvent cet été au cœur de la
Gascogne, à Caumale, pour une journée conviviale de culture et d'histoire.
Bulletin d'inscription
(à retourner impérativement avant le 10 août 2017 à : Château de Caumale, 40310 Escalans)
Nom : ….........................................................
Académie, société, association : ….....................................................................
Fonction ou titre : ……………………………………………………………...
Accompagné de :.….............................................................................................
Souhaite s'inscrire (rayer les mentions inutiles si besoin) :
- pour la visite du château (11 h, 5 E.) et/ou le déjeuner (12 h, 20 E.) : 20 Euros pour l'ensemble.
Joindre le chèque correspondant à l'ordre de Mme Pierre Fabre à l'adresse Château de Caumale,
40310 Escalans, contact / infos : chateaudecaumale@hotmail.fr, T. 07 71 14 11 59 / 06 37 82 05 93.
- pour le congrès uniquement (gratuit) : contact / infos : jdecauna40@aol.com, Tél. 05 58 72 09 68.
Signature:
La mystérieuse fresque votive de Poyloault dans l'église de Saint-Martin-de-Hinx
Cette fresque de 1517 est restée cachée sous le plâtre de la restauration faite après l'effondrement de la voûte jusqu'en1993, date à laquelle Charles Blanc me signala son existence alors que j'étais en poste diplomatique à Kingston (Jamaïque) en me précisant que les armes de ma famille y figuraient. Le lozangé d'or et de gueules est commun aux deux maisons alliées de Marsan de Cauna et de Poyloaut originaires de lieux proches en Chalosse ainsi qu'à leurs proches parents de la maison de Saint-Aubin de Poyaler
Je lis :
B[aron] Ϭ [de]
POIL LOAUT
L'an mil cinq cens et XVII fo frete [feyte] la
pnt [présente] vote par maître Pierre do Beu
lac [lettres illisibles] [de] Born Joha da Marque
Armanan de La Borde et Pion
de Boloui
NB : Eléonore de Poyloault, dame baronne de Poyloault et Magescq, Sert, Téthieu, Hinx, Caufourn, Pouy, Buglose, Herm, Gourbera, Lahontan..., et dernière héritière de sa maison, avait épousé en 1503, encore mineure, Etienne de Cauna, baron de Cauna et Mauco, Mugron et Poyaler, seigneur de Meillon, Angos, Boeil, Aressy, Assat et Astis en Béarn, de Toulouzette, Mellan, Segas, Labarthe, Poy, Hauriet..., etc., en Chalosse, . On ne sait à quelle occasion exactement cette fresque a été réalisée pour leur rendre hommage en cette extrême limite de leur seigneurie de Poyloault dont le centre était à Magescq (voir aussi le lozangé d'or et de gueules en chef des armes de cette ville). Eléonore testa le 22 janvier 1524 et mourut peu après. Un sceau portant leur blason commun, un écu losangé d'or et de gueules, et la mention LEO. CENS PAPA DECIMUS ["par décret de Léon X, pape" - compte tenu du proche degré de parenté et consanguinité], accompagné sur le champ des lettres B d C [Baron de Cauna], avait été frappé en cette occasion. Cette médaille fut remise en 1882 à la Société de Borda par le docteur Sentex, de Saint-Sever. On ne sait ce qu'elle est devenue !
Vient de paraître Bulletin du Centre Généalogique des Landes n° 121-122
Une journée de rêve au château de Lucq
Congrès de la Fédération des Académies de Gascogne à Caumale le Lundi 28 août 2017
Bulletin d'inscription
(à retourner impérativement avant le 10 août 2017 à : Château de Caumale, 40310 Escalans)
Nom : ….........................................................
Académie, société, association : ….....................................................................
Fonction ou titre : ……………………………………………………………...
Accompagné de :.….............................................................................................
Souhaite s'inscrire (rayer les mentions inutiles si besoin) :
- pour la visite du château (11 h, 5 E.) et/ou le déjeuner (12 h, 20 E.) : 20 Euros pour l'ensemble.
Joindre le chèque correspondant à l'ordre de Mme Pierre Fabre à l'adresse Château de Caumale, 40310 Escalans, contact / infos : chateaudecaumale@hotmail.fr, T. 07 71 14 11 59 / 06 37 82 05 93.
- pour le congrès uniquement (gratuit) : contact / infos / RSVP : jdecauna40@aol.com, Tél. 05 58 72 09 68.
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Journée commémorative de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions dans les Pyrénées-Atlantiques
Les Pyrénées-Atlantiques et l'esclavage
Le département des Pyrénées-Atlantiques est particulièrement concerné par la question globale de l'esclavage qu'il ne faudrait pas réduire à ses composantes de la traite négrière et de l'abolitionnisme, pour éviter les dérives lors de la commémoration de la journée nationale des mémoires de l'esclavage, de la traite et de leurs abolitions (même si le décret fondateur de 2006 évoquait uniquement une commémoration de l'abolition, et si, au contraire les entrepreneurs de mémoire militants ne s'attachent qu'à « la » traite). Gascons, Basques et Béarnais représentaient en effet le principal groupe régional de la population blanche et de couleur (leurs enfants « mulâtres ») de l'ancienne colonie antillaise de Saint-Domingue, de loin la plus importante avec plus de quatre-vingt pour cent des échanges dans un cadre économique régi par le système esclavagiste de la grande plantation.
A titre d'exemple, retenons simplement que les manuscrits manquants de l'Histoire d'Haïti du Michelet haïtien, Thomas Madiou, ont été retrouvés il y a peu à Lucq-de-Béarn dans le château familial des descendants de Pascal Elie, négociant libanais de Pau à la Révolution. Un de ses parents historiens, Louis-Emile Elie, autre grand classique, a par ailleurs consacré un chapitre entier aux « origines du peuple haïtien » sous le titre « Les Basques à Saint-Domingue ». De même plusieurs grandes figures historiques locales ont marqué l'histoire de l'île, du grand gouverneur des flibustiers Jean-Baptiste Ducasse, d'une famille salisienne et paloise, à ses successeurs, le marquis de Charritte, Belzunce ou Nolivos (maquette de son « habitation » au Musée d'Aquitaine) qui ont été de grands entraîneurs d'hommes à l'origine d'une importante immigration de « païs ». La capitale elle-même, Port-au-Prince, a été fondée par un Béarnais, Joseph de Lacaze, soutenu par son parent l'intendant bayonnais Laporte-Lalanne, et son premier maire à la Révolution a été le Basque Michel-Joseph Leremboure (de la maison Louis XIV à Saint-Jean de-Luz). Aujourd'hui encore en Haïti, première république noire du monde, une multitude de micro-toponymes attestent dans les campagnes la présence de nos colons locaux : Courjoles, Labarrère, Labadie, Carrère, Dupoey, Darrac, Gaye, Duplaa, Garat, Laborde, Marsan, Navarre... Des présidents haïtiens ont porté les noms de Dartigueave, Salnave..., un ministre Dartigue, des familles notables Gardères, Dupuy, Sansarricq, Castéra... Toussaint Louverture lui-même, le Grand Précurseur, avait sa Garde béarnaise et ses aides-de-camp « béarnais », Lamerenx, Birette, Méharon, Dubuisson qui accueillit sa famille déportée à Bayonne. La mère du président Boyer est morte à Pau... Les protestants d'Orthez se sont partout signalés dans les îles par leur grand nombre et leur activité.
Les troubles consécutifs à l'insurrection des esclaves de Saint-Domingue (Haïti) provoquèrent l'exil dans les îles voisines de ces colons, et notamment à Cuba, où, sous l'impulsion du sauveterrien Prudent de Casamajor, le courant d'émigration antillaise des Béarnais, initié par de grands chefs fondateurs, soutenu par de puissants réseaux et alimenté par la tradition, persévéra durant toute la première moitié du 19e s dans le secteur caféier pionnier de l'Oriente. D'autres s'illustrèrenet e Jamaïque, Louisiane, Charleston...
Pour ce qui est de la traite, le seul port local ouvert au commerce colonial, Bayonne, se singularise par la très faible proportion de ce trafic (une douzaine d'expéditions recensées sur un siècle) qui en fait un port de dernier ordre dans le domaine. En revanche, quelques noms d'humanistes (Charlesteguy), de défenseurs des droits des hommes de couleur, tels Jean-Baptiste Gérard, ou d'abolitionnistes trop méconnus, tels les frères Garat et surtout le commissaire civil Etienne de Polvérel, syndic des Etats de Navarre, auteur de la première abolition mondiale au Cap-Français en 1793, mériteraient d'être honorés dans un souci de juste mémoire.
Il serait intéressant enfin, dans une perspective d'histoire globale des esclavages, traites et abolitions (pour lesquelles la mise en cause est souvent sélective) de rappeler les anciennes coutumes navarraises (les fors) qui inspirèrent Polvérel dans sa défense de ce qui faisait la spécificité d'un royaume qui ne connut ni esclavage, ni servage mais des droits partagés, dont une propriété commune des terres (les padouans).
Jacques de Cauna, 21 juin 2017 (note transmise sur demande à la Préfecture des P.-A).
Bibliographie de l'auteur sur la question (voir aussi sur ce blog http://jdecauna.over-blog.com/) la page "Publications Antilles / Haïti") :
- Jacques de Cauna, L’Eldorado des Aquitains, Gascons, Basques et Béarnais aux Îles d’Amérique, Biarritz, Atlantica, 1998, 541 p., prix Académie Nationale des Belles-Lettres, Sciences et Arts de Bordeaux.
- Jacques de Cauna et Cécile Révauger (co-dir.), La société des plantations esclavagistes. Caraïbes francophone, anglophone, hispanophone, regards croisés, Paris, Les Indes savantes, 2013, 182 p.
- Jacques de Cauna, Toussaint Louverture. Le Grand Précurseur, Bordeaux, Ed. Sud-Ouest, 2012, 351 p.
- Jacques de Cauna et Marion Graff, La traite bayonnaise au XVIIIe siècle. Journal de bord, instructions et projets d’armement, Pau, Ed. Cairn, 2009, 180 p.
- Jacques de Cauna, Fleuriau, La Rochelle et l'esclavage. Trente-cinq ans de mémoire et d'histoire, Paris, Les Indes Savantes, 2017, 345 p.
Conférence au Musée Basque et de l'histoire de Bayonne
Vendredi 23 juin 2017 à 18h, "Bayonne, le Pays Basque, la traite des Noirs et l'esclavage", par Jacques de Cauna auteur de "La Traite Bayonnaise au XVIIIe siècle", dans le cadre de l'exposition "Tromelin, les esclaves oubliés".
Vendredi 23 juin 2017 à 18h, conférence au Musée Basque
par Jacques de Cauna auteur de "La Traite Bayonnaise au XVIIIe siècle",
dans le cadre de l'exposition "Tromelin, les esclaves oubliés"
Bayonne, le Pays Basque, la traite des Noirs et l'esclavage
Quelle place a occupé Bayonne, « porte d'Espagne » dans « l'infâme commerce » (le mot est de Condorcet) du bois d'ébène ? Jusqu'à la publication en 2009 de La traite bayonnaise au XVIIIe siècle, à partir d'un mémoire soutenu à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, le sujet, rarement évoqué dans l'histoire locale, n'avait jamais fait l'objet d'une étude approfondie. Il est vrai que bien loin de Nantes, le grand port négrier français, ou même des ports de second ou de troisième ordre, de Bordeaux à Saint-Malo en passant par La Rochelle, Bayonne n'a été qu'un « gagne petit » de la traite, alors même que ses passagers, basques, béarnais et gascons, et ses produits des riches arrière-pays de l'Adour et de la Nive, se taillaient une place respectable dans le nouvel Eldorado des îles à sucre, la grande île de Saint-Domingue.
Tout compte fait, replacé dans le contexte plus large de l'esclavage colonial associé au grand négoce maritime transatlantique du siècle des Lumières, le rôle des Basques et Bayonnais dans un domaine mémoriel devenu aujourd'hui très sensible, mérite d'être considéré sous un tout autre angle historique, tant il a été décisif sur de nombreux points en raison d'une forte présence aux îles marquée dès l'origine par des personnalités remarquables qui n'ont jamais hésité à agir dans ce qu'ils considéraient souvent à juste titre être le bon sens.
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Historien, ancien diplomate, professeur honoraire de l'université de Pau et des Pays de l'Adour, chercheur au Centre international de recherches sur les esclavages (CNRS / EHESS), Jacques de Cauna est l'auteur de plus de deux cents publications, collaborations et communications scientifiques internationales sur l'histoire de la Caraïbe et celle du grand Sud-Ouest, ainsi que d'une quinzaine d'ouvrages de référence parmi lesquels Au temps des Isles à Sucre, prix de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, L'Eldorado des Aquitains, prix de l'Académie nationale de Bordeaux, Toussaint Louverture, ou Cadets de Gascogne, prix des Trois Couronnes. Après La Traite bayonnaise au XVIIIe siècle (Pau, Cairn, 2009), ses deux derniers ouvrages, Dynamiques caribéennes et Fleuriau, La Rochelle et l'esclavage traitent des questions très actuelles de migrations et de mémoire, d'identité et patrimoine.
La Saga antillaise de Peter Frisch
Une oeuvre historique, généalogique et patrimoniale exceptionnelle en Haïti ! Deux ouvrages de longue haleine qui feront date.
Après l'Histoire et Généalogie de la famille Elie d’Haïti, Port-au-Prince, Deschamps, 2006, que j'avais eu le plaisir de préfacer, Peter J. Frisch prend définitivement place avec ces deux importants volumes, fruits d'une vie de recherche, dans la galerie des grands historiens classiques haïtiens inaugurée au lendemain de l'Indépendance par son illustre aïeul Thomas Madiou.
Le Dictionnaire des Flibustiers
Longtemps attendue, cette somme de l'un des plus infatigables chercheurs du domaine satisfera les attentes des plus exigeants. Elle est appelée à devenir l'incontournable outil de référence sur une question que notre ami de longue date Jacques Gasser travaille depuis plus de trente ans dans les dépôts d'archives français, espagnols, anglais, hollandais... après avoir passé de longues années en voyages maritimes qui l'avaient amené notamment aux Antilles à la Martinique, à Saint-Martin, à Saint-Barthélémy et, surtout, aux Saintes, laboratoire vivant de l'histoire navale antillaise où il séjourna longtemps. On y retrouvera avec plaisir les Grammont, Michel le Basque, Massertie, de Graff, L'Olonnois, Van Horn... et autres qui l'ont accompagné pendant toutes ces années d'aventures.
Rédacteur en chef de Conjonction, Revue franco-haïtienne de l'Institut Français d'Haïti dans les années 80, je m'honore d'avoir été le premier à offrir à Jacques Gasser un espace de publication pour une première base de données dans le "Spécial Île de la Tortue" des 3e et 4e trimestres 1987, n° 174-175, publié à l'occasion de la première et seule mission scientifique à l'époque (et peut-être encore aujourd'hui) effectuée sur l'île par le Centre de Recherche Historique que je dirigeais alors parallèlement (voir ci-dessous). On mesure aujourd'hui le chemin parcouru ! Il va sans dire que nous recommandons vivement la lecture de cet indispensable ouvrage que l'auteur a eu l'amabilité de nous communiquer.