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NB. : cette page, spécialement écrite pour un bulletin local, n'a pas été publiée en son temps (ou si l'on préfère, censurée) pour d'obscures raisons d'ordre privé. Elle sera reprise et développée dans les Mémoires en cours d'écriture...

 

C’est le samedi 26 septembre 2009, dans l’ancienne chapelle seigneuriale d’Arcangues, en présence de la foule des grands jours, que le Comte et la Comtesse de Paris ont célébré leurs noces religieuses après avoir obtenu de Sa Sainteté le Pape une dispense attendue depuis de longues années. Il s’étaient en effet unis civilement en 1984 à Bordeaux où Son Altesse le Prince Henri d’Orléans, aujourd’hui Chef de la maison Royale de France, avait fait ses études secondaires au lycée Longchamps (aujourd’hui Montesquieu et anciennement établissement des Thermes de Bordeaux) et comptait de nombreux amis parmi lesquels le très regretté Jean-Paul Avisseau, chartiste, membre de l’Académie de Bordeaux et ancien directeur des Archives municipales. Le choix d’Arcangues – où le marquis Michel d’Arcangues, Vicomte d’Ascueba, dont la famille a donné son nom au village en 1150, recevait le couple princier une nouvelle fois au château pour le dîner d’apparat qui suivit la cérémonie – tient au fait que c’est précisément dans ce village, voisin d’Arbonne et de Biarritz où la Comtesse a passé une partie de son enfance chez sa grand-mère la Marquise d'Alcedo, que les futurs époux s’étaient rencontrés pour la première fois près d’une dizaine d’années plus tôt.

Arrivés dans la région quelques jours plus tôt, ils ont pris plaisir à saisir l’occasion pour retrouver hors protocole dans le cadre plus intime de quelques invitations particulières les nombreux amis qu’ils comptent alentour. Le Prince, chartiste de formation et très féru de questions historiques, s’intéresse particulièrement, tout comme son épouse, à la généalogie des familles locales dont quelques-unes leur sont apparentées, d’un côté ou de l’autre des Pyrénées, et plus particulièrement dans l’ancien royaume de Navarre, mais aussi en Aquitaine en général et même dans les Landes1.

Ces liens ont été longuement évoqués au cours d’un déjeuner amical en petit comité  chez des amis communs où après les toasts d’usage et l’évocation très précise de ces questions historiques et généalogiques au cours desquelles il rendit hommage aux « Cadets de Gascogne », le Prince, a voulu savoir pourquoi tant de Basques, de Béarnais et de Gascons étaient partis aux Amériques, question qui intéressait aussi au plus haut point son épouse, Son Altesse la Princesse de Joinville, Micaëla Cousiño y Quiñones de León, Marquise de San Carlos, Grand d'Espagne, née au Chili et issue de l’antique et illustre maison de Léon dont le rôle fut si important dans l’histoire d’Espagne. Remontant dans le temps, la Comtesse, dont les connaissances historiques sont aussi hors du commun, a, de son côté, longuement évoqué son aïeule Aliénor d’Aquitaine et notamment le voyage qu’elle entreprit en Espagne pour y marier sa fille avec le roi Alphonse VII de Castille et Léon, voyage pour lequel l’un des membres de la suite royale qui l’accompagnait était le seigneur troubadour landais de sa Cour, Arnaut-Guilhem de Marsan, seigneur de Roquefort, Montgaillard et Cauna, notre aïeul. Un exemplaire de son Ensenhamen, ou Code du parfait chevalier, récemment édité pour la première fois en France par nos soins2, a naturellement été offert aux invités princiers avant leur départ au terme d’une journée riche en échanges d’une exceptionnelle qualité.

                                comte Paris 007

 

                Le Comte et la Comtesse de Paris à la veille de leurs noces religieuses

 

1- Nous publierons dans une prochaine livraison des informations plus détaillées sur les aspects généalogiques et historiques proprement landais et navarrais du sujet. Un renouvellement symbolique du traité des Pyrénées sous forme d’accord entre les consuls du Nord de l’Espagne et ceux du Sud-Ouest avait été signé la veille à Urrugne, à l’occasion  de son 350e anniversaire, en présence de l’ensemble du corps diplomatique concerné, à l'initiative de notre hôte et ami, Alexandre de La Cerda, consul de Russie à Biarritz..

2- Jacques de Cauna, L’Ensenhamen, ou Code du Parfait chevalier, du troubadour gascon Arnaut-Guilhem de Marsan, Monein, Editions Pyrémonde, 2007. Voir la présentation dans le  Bulletin du CGL n° 82, p. 704.

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